Propriétaire d’un hôtel quasiment en faillite et délabré, Primus décide de le transformer en centre d’accueil des migrants pour profiter des généreuses subventions de l’Etat.
Il compte ainsi s’enrichir rapidement mais aussi redorer son blason auprès d’une femme dépressive et d’une fille rebelle qui le considèrent avec un certain mépris.
Mais rien n’est simple, quand Primus, enfermé dans des préjugés racistes, se voit confronté à des hommes et des femmes de cultures différentes qui ont aussi leurs logiques propres et leurs exigences de respect.
Grinçante et tendre cette comédie n’exclut pas le fond et les drames surgissent au détour d’une scène, brièvement mais avec efficacité, comme la menace d’une expulsion.
Ce film a également l’intelligence de ne pas opposer les méchants racistes aux gentils migrants : la perte de repères et l’ignorance de l’autre, les combines et les conflits sont largement partagés.
Ainsi au-delà des préjugés et des intérêts de chacun, la réalisation d’un projet commun permet aux protagonistes de dépasser les différences et de tisser des liens.
En bref une comédie pleine d’optimisme qui dégage une réelle humanité sans mièvrerie ni apitoiement.