« Marine Place a aussi évoqué les difficultés à devenir réalisatrice et à effacer l’étiquette régionale qui colle à la peau quand on ne fait pas partie des élites parisiennes. « Je me suis formée sur le tas, avec une grande part d’inconscience, car il est vrai que réaliser loin de Paris tient du parcours du combattant. Mais je suis d’une nature optimiste », confesse-t-elle. La Wambrecitaine réalise des documentaires engagés, « cherchant à être au plus proche des gens, à capter un réel à fleur de peau. Je suis athée et je me retrouve avec des catholiques et des musulmans à partager plein de trucs. »Selon Marine Place, son film est à la fois déprimant et optimiste. « Il met en lumière l’après 18 ans de ces jeunes que la France a accueillis, nourris, logés, formés, éduqués et qui sont largués après leur majorité, souvent sans espoir de pouvoir poursuivre leurs études ou une reconversion (…) En France, la solidarité et l’accueil sont parfaits pour les jeunes réfugiés mineurs, dommage qu’il n’y ait pas de retour sur investissement. »